La richesse du bûcheron Théodore

Il était une fois un pauvre bûcheron qui s’appelait Théodore ; il vivait dans une petite chaumière au fond de la forêt avec son grand-père. Il était mince, petit et plutôt laid ; il portait, comme d’habitude, un bas de couleur verte, une chemise bleue et des bottes bleues à l’origine. Il était fort courageux mais manquait un peu d’intelligence, ce qui faisait son malheur. Il travaillait dur pour alimenter le feu de la vieille chaumière de son grand-père malade. 

Tous les jours, il travaillait dur pour espérer une nouvelle vie et pour espérer que son grand-père se rétablisse. Théodore rêvait d’accéder à la cour des riches et d’avoir une vie de famille avec une femme, des enfants, un beau-père et une belle-mère.

Un jour, Théodore rentra des bois et s’aperçut que sa hache était fort usée : elle était recouverte de rouille et le manche tenait à peine. A ce moment-là, notre héros repensa à son défunt grand-père qui, au moment de rendre son dernier souffle, lui avait raconté une légende parlant d’une hache sacrée permettant de transformer en or toutes les bûches que l’on coupait avec. Théodore décida de se prendre en main et d’aller chercher ce fabuleux objet.

Plus tard, alors qu’il s’était déjà mis en route, il se perdit dans la forêt. Il y trouva une chaumière et décida de toquer à la porte : les créatures qui lui ouvrirent étaient des gobelins… Pris de panique, Théodore se réfugia derrière un grand sapin. Quelques instants plus tard, s’étant résigné à aller les rencontrer, il fut surpris de les voir aussi nombreux. L’ayant finalement trouvé aimable, ils l’invitèrent à dîner car il se faisait tard. Pendant le dîner, Théodore leur expliqua qu’il était à la recherche d’une hache sacrée ; le plus sage des gobelins se rappela qu’ils étaient en possession d’une carte magique montrant le chemin à prendre pour trouver l’objet de sa quête. Théodore demanda aux gobelins d’avoir la carte ; les gobelins acceptèrent à condition qu’il réussisse l’épreuve qui lui serait donnée. Théodore accepta …

Les gobelins se concertèrent pour trouver une épreuve qui serait à la hauteur du jeune homme. Quelques minutes plus tard, les gobelins dirent à Théodore qu’il allait devoir retirer toute l’écorce du plus grand sapin de la forêt en dix minutes. 

Le lendemain, il remporta l’épreuve haut la main ; après avoir remporté la carte, il partit en direction de la hache sacrée sans avoir consulté la carte et en ignorant qu’une sorcière rodait dans la forêt.

Au détour d’un chemin, il tomba nez-à-nez avec cette fameuse sorcière. Sans même avoir dit un mot, elle le propulsa contre un arbre. Le pauvre jeune homme perdit connaissance. Il se réveilla dans la chaumière de la méchante sorcière. Elle comptait l’utiliser comme cobaye pour tester ses nouvelles potions. Il vit qu’elle avait un trousseau de clefs accroché à sa ceinture. Une chance pour lui : elle lui tournait le dos vu qu’elle consultait son grimoire. Théodore attrapa une fiole contenant un liquide vert et fumant. Il la jeta sur la sorcière et BOUM ! Le vilain être devint une flaque gluante. Il se hâta de prendre le balai et récupéra les clefs. La plus petite permettait d’ouvrir la porte : Théodore s’en servit et se retrouva à l’extérieur.

Ayant sorti la carte de sa poche, il la consulta. Il vit en son milieu une croix entourée d’étincelles : là se trouvait la hache sacrée. Il se mit en route et marcha de longues heures. Il aperçut une petite porte en bois entre deux troncs. Piqué de curiosité, il approcha : une lumière rayonnante jaillit. C’était la même que sur sa carte. Une question surgit dans son esprit : comment allait-il parvenir à ouvrir la porte ? Il n’eut pas à réfléchir très longtemps : une des clefs du trousseau se mit à trembler et s’envola droit vers la serrure. La porte s’ouvrit et il fut ébloui par l’éclat de l’objet sacré. Quelques secondes plus tard, la hache flotta dans les airs jusqu’à lui.

Il la récupéra : il était l’Élu.

Après quelques instants de satisfaction, il se remit en route pour rentrer chez lui avec la hache. Dès son arrivée, il partit couper du bois avec sa nouvelle hache : il constata qu’en un seul coup de hache, un arbre tombait. Il entassa les bûches coupées et quelques secondes après, il avait des bûches d’or. Sa fortune était faite. Il ne lui restait plus qu’à se marier.

Le groupe 2 de 5° (GRFR2)